Optimisation sémantique des contenus

icone stratégie éditoriale

L'optimisation sémantique relève des techniques de stratégie éditoriale d'amélioration des contenus.
Découvrez des exemples illustrés et des ressources pour optimiser le champ sémantique de vos contenus.

L'optimisation sémantique de contenu

Publié et révisé en Juin 2019

Enjeux SEO dans l'optimisation sémantique des contenus

L'optimisation sémantique des contenus est un volet de la stratégie éditriale qui permet d'améliorer les performances de vos dispositifs web grâce à la prise en compte des enjeux SEO (search engine optimisation) de référencement

Qu'est-ce que l'optimisation sémantique ?
Comment mettre au point la sémantique de votre site ?
Pourquoi diversifier le champ lexical d'une page ?
Quels sont les méthodes et les résultats d'une amélioration sémantique ?

Cet article évoque les concepts clés de l'analyse sémantique et leurs implications dans l'architecture de l'information d'un dispositif digital. Ces travaux relèvent de la stratégie éditoriale et sont menés par des spécialistes du référencement, des analystes de données et des architectes de l'information. Cela n'a rien de sorcier et reste à la portée de tout concepteur et gestionnaire de site.

L'optimisation sémantique est au coeur des problématiques d'optimisation du référencement naturel - search engine optimization. Le but consiste à diversifier le champ sémantique et les expressions clés des principaux noeuds de l'architecture de l'information de votre dispositif digital. Cette stratégie SEO poursuit un double objectif : augmenter la richesse lexicale de votre site pour accroître le trafic entrant...

Définitions de l'optimisation sémantique

La sémantique est l'étude du sens et concerne tout ce qui touche à la signification, sur le plan de la langue. La sémantique considère la portée des mots, les subtilités de sens, les ramifications entre les concepts. Sémantiser un site, c'est contracter son coeur autour de concepts clés fédérateurs qui seront ensuite déployés dans une optique fractale...
L'analyse sémiologique est une voisine éloignée de l'analyse sémantique : la sémiotique va au-delà de l'étude des signes de la langue et s'intéresse aux phénomènes de perception et d'interprétation rapportés à un texte, une image, une structure sociale... Dans l'étude sémantique, il s'agit de fixer le champ sémantique et l'envergure linguistique...

Parler de sémantique pour un support interactif, c'est porter attention au choix des expressions clés, à la structure de l'information, à l'envergure lexicale utilisée pour qualifier un thème, à la richesse des informations proposés aux utilisateurs. Autrement dit, pour un dispositif digital, la sémantique se rapporte à l'envergure et à la profondeur éditoriale...
Cela vous rappelle quelque chose ?

L'architecture de l'information...
Un système d'architecture d'information est une organisation de contenus et de fonctions autour de noeuds fédérateurs. L'architecture de l'information peut reposer sur une structure arborescence par niveaux, une organisation par association d'idées, un agencement géographique... Plus l'architecture de l'information d'un thème est complète, ramifiée, approfondie, détaillée, précise, plus elle a de chance de couvrir tout ou partie du territoire lexical et conceptuel rattaché du thème en question...

Ceci nous amène au coeur de l'optimisation sémantique :
le choix des noeuds, la sélection des expressions clés, la couverture des ramifications et des branches d'un mot-clé, d'un concept, d'un thème. La diversification des expressions utilisées concernent le système d'architecture de l'information pris dans son ensemble (macro), et l'optimisation de chaque unité de contenu (micro)...
Mais, avant d'optimiser quoi que ce soit, il faut déjà disposer d'un ensemble de contenus organisés...

Ontologie et relations sémantiques

Dans le prolongement des réflexions sur les définitions, c'est sans doute le concept d'ontologie qui résume le mieux la démarche menée dans le cadre d'un audit sémantique SEO.
L'optimisation sémantique cherche à créer une à plusieurs ontologies pour structurer le dispositif digital.

L'ontologie est le concept clé autour duquel viennent s'agréger et se greffer tous les termes d'un domaine particulier de connaissances. L'ontologie est le liant à la source des relations sémantiques. Tous les systèmes de classification encyclopédiques d'une discipline entrent dans le champ ontologique. Autant dire que le sujet est vaste, dense, complexe.

Dans notre cas, l'ontologie appliquée aux systèmes d'information concerne la branche du web sémantique... Etablir une ontologie pour un dispositif digital est un grand mot, car peu de supports interactifs peuvent prétendre à l'exhaustivité disciplinaire sous-tendue par la création d'une ontologie. Toujours est-il, c'est ce que cherchera à faire l'architecte de l'information au moment de structurer le site, avec une ambition plus modeste. L'architecture de l'information cherche effectivement à tisser les liens entre des groupes d'information autour des noeuds, ce qui s'apparente à établir des liens complexes...

Pour reprendre les propos d'Edgar Morin dans son Introduction à la pensée complexe, on peut parler de nécessaire pensée complexe au moment de concevoir et structurer un dispositif digital...
La complexité est un tissu (complexus : ce qui est tissé ensemble) de constituants hétérogènes inséparablement associés : elle pose le paradoxe de l'un et du multiple.

Ce sont bien-là les considérations méta qui régissent tout travail d'architecture de l'information, et in fine d'optimisation sémantique.

Architecture de l'information et sémantique

L'architecture de l'information (IA) reste un mot-clé magique et un concept utilisé à toutes les sauces. Pour aller à l'essentiel, on va considérer exclusivement l'IA dans le cadre de projet numérique. L'architecture de l'information est le système qui sous-tend l'organisation des informations : cela implique 3 entités dynamiques.

  • L'organisation des informations : arborescence et cartographie.
  • Les connexions entre les informations : parcours et interaction.
  • L'accès aux informations : interface utilisateur et écran.

Bâtir le système de l'architecture de l'information, c'est choisir les noeuds centraux sur lesquels va reposer la structure du dispositif digital. Cette étape clé a un impact déterminant sur l'expérience utilisateur et naturellement sur le référencement. En effet, l'architecture de l'information définit l'envergure et la profondeur éditoriale et fonctionnelle du projet. L'architecture de l'information est donc le noyau du système sémantique, le tronc central sur lequel il s'agira de greffer toutes les ramifications de contenus du site. Optimiser la sémantique d'un site, c'est s'intéresser à son architecture de l'information...

Il n'est pas question ici d'expliquer les logiques et les méthodes permettant d'organiser les contenus et les fonctions d'un dispositif digital. Pour cela, nous vous invitons à lire notre article sur la segmentation des contenus et la construction de l'arborescence du site web. Les fondamentaux de l'architecture de l'information sont les suivants :

  • Un système d'organisation des contenus conventionnel et explicite.
  • Une représentation fidèle des offres d'un émetteur.
  • Une prise en compte des phénomènes de réception côté récepteur.

Optimisation sémantique macro : arborescence

Dans le premier temps, l'optimisation sémantique porte sur l'organisation générale du dispositif digital. Un système d'information répond à un ensemble d'objectifs qui peuvent être économiques, pédagogiques, philantropiques... Ce sont les objectifs du projet qui déterminent la segmentation stratégique du dispositif (principaux contenus, principales fonctions, informations prioritaires visibles par les usagers).

Au moment de construire la structure du dispositif digital autour des premiers niveaux de l'arborescence, on fait un donc ensemble de choix sur les noeuds du dispositif et leur hiérarchisation. En règle générale, ils sont thématiques et hiérarchiques et correspondent à des silos d'information du général vers le particulier. Nous reparlerons de ce concept dans la partie méthode d'optimisation sémantique, un peu plus loin.

L'optimisation sémantique ne vise pas à déterminer le système d'architecture de l'information qui, comme nous l'indiquions, considère une série d'objectifs complexes (communicationnels, marketing, économiques, fonctionnels, éditoriaux, référencement...).
L'optimisation sémantique de la structure du dispositif digital va porter sur les noeuds des niveaux stratégiques de l'arborescence. A l'aide d'outils comme le planificateur de mots clé Google (ou Yooda Insight, Sem rush), on essaye d'identifier, pour chaque noeud de l'architecture de l'information, toutes les expressions clés rattachés au thème fédérateur. L'optimisation sémantique consiste à choisir l'expression clé la plus fédératrice sur le plan lexical, mais aussi la plus porteuse en volume de recherche.

On affecte une expression clé à chaque étiquette importante de l'arborescence, et on la sémantise, on extrapole ses capacités de sémantisation : chacun des niveaux 1, et souvent aussi, chacun des niveaux 2. L'expression-clé doit avoir un potentiel de centralisation puissant. L'expression clé doit posséder l'attribut de fédérer, englober, rassembler un maximum de sous-expressions. On peut parler de magnétisation de tous les mots-clés. Les expressions caractérisant les entrées de l'arborescence peuvent concerner 1 mot-clé, 2 mots-clés, 3 mots-clés (un ratio intéressant se situe entre 11 et 25 caractères)... Le point essentiel à retenir est que les items principaux de l'arborescence doivent répondre à trois enjeux complémentaires :

  • 1. Une expression-clé à fort potentiel de recherche moteur
  • 2. Une expression-clé susceptible d'être utilisée et saisie par les usagers.
  • 3. Une expression-clé fédératrice sur le plan lexical et sémantique.

L'optimisation sémantique macro s'applique aux premiers niveaux de l'arborescence, autour du choix des expressions-clés, et se déclinent par un jeu de ramifications possiblement illimités. C'est à vous de déterminer le nombre de tentacules et leur taille, c'est à dire le nombre de branches (horizontalité) et leur densité (verticalité). Plus l'architecture de l'information déploie l'expression-clé autour de la verticalité (précision progressive) et de l'horizontalité (association connexe), plus le champ sémantique du sujet est couvert, plus le site devient candidat à faire autorité sur le sujet en question. Cela présuppose que les contenus soient qualitatifs : informatif, précis, clair, factuel, voire exhaustif. Il n'y a pas de limite dans le nombre de sujets centraux. En revanche, il y a des frontières entre certains thèmes qui vont nécessiter de séparer les dispositifs digitaux, mais ça c'est une autre histoire (voir nos articles sur les écosystèmes digitaux).

Optimisation sémantique micro : page

Dans le deuxième temps, l'optimisation sémantique porte sur les unités de contenus, plus précisément sur l'organisation de la page, sa profondeur éditoriale, et sa richesse lexicale. On passe de l'architecture de l'information, c'est à dire de l'organisation des informations, à la création des informations, c'est à dire, à l'écriture des contenus.

Chaque page est basée sur l'étiquette de contenu de l'arborescence qui a été optimisée sémantiquement autour d'une expression clé. Le travail d'optimisation sémantique vise à ce que l'expression clé figure bien dans le corps de l'article. Les balises structurelles du référencement (title, description, titre h1 strong) reprennent l'expression clé. Dans l'idéal, l'expression-clé figure dans les premiers niveaux de présentation de la page : chapeau, introduction. Il semble même que plus l'expression clé se rapproche de la limite haute du navigateur, plus elle est renforcée (hypothèse alchimique, mais veillez à observer les sites bénéficiant d'un référencement extraordinaire...).
Les images rattachées à la page illustrent l'expression clé et sont-elles aussi complétées par les attributs du référencement (alt, légende et nomenclature du fichier).

Ensuite, commence le travail extrêmement sophistiqué de la sémantisation :

  • Couvrir parfaitement l'acception stricte de l'expression-clé.
  • Traiter le singulier, le pluriel, le masculin, le féminin de l'expression-clé.
  • Diversifier le champ lexical de la page autour du mot-clé.
  • Utiliser les expressions connexes rattachées à l'expression-clé.
  • S'appuyer sur les synonymes, les antonymes.
  • Densifier la page dans sa capacité à couvrir le thème.
  • Enrichir le contenu : précision, clarté, illustration.

D'une façon générale, l'amélioration sémantique vise autant la proposition d'un contenu qualitativement plus riche que la possibilité de couvrir un territoire lexical suffisamment vaste pour adresser un maximum de requête potentielle pouvant être saisie par l'utilisateur dans une recherche sur un moteur.

Optimisation sémantique, SEO et référencement

La sémantisation, à travers l'optimisation sémantique macro de l'architecture de l'information d'abord, et la polyvalence lexicale de l'écriture micro ensuite, concourent à améliorer les attributs SEO du dispositif digital.
Sémantiser un support interactif, c'est donc chercher à améliorer ses qualités intrinsèques, favoriser les chances d'être bien positionner sur la page de résultat (SERP, search engine result page) et in fine proposer un contenu plus riche et plus diversifié aux usagers.

Si on peut considérer la démarche comme opportuniste, on peut aussi entrevoir qu'il est louable de faire usage de toute la sophistication de la langue. L'optimisation sémantique est, dans le principe, une amélioration significative dès lors qu'elle poursuit aussi des objectifs de satisfaction côté récepteur... Être en bon terme avec Google - SEO friendly - c'est bien, être en accord avec ses clients, c'est encore mieux...

L'optimisation sémantique reste de bonne guerre dans les batailles que se livrent les acteurs en quête des premières positions dans les pages de résultat - guérilla SEO. Si les utilisateurs en sont les bénéficiaires, alors pourquoi pas, après tout ?

Optimisation sémantique et inbound marketing

L'inbound marketing considère la création de contenu de qualité comme un levier de conquête et de fidélisation, basé sur la logique pull : le client vient à la marque, sans sollicitation. Pour dire les choses autrement, la stratégie éditoriale et l'architecture de l'information peuvent être considérés comme des outils de marketing, dans leur capacité à couvrir une audience ciblée en fonction de l'envergure éditoriale du dispositif...
Ici, on ne considère pas les fermes à contenus qui sont les pollueurs de l'internet, quoique l'approche soit, sur le fond, la même... Pour autant, dans le cas de l'inbound marketing, le contenu a vocation à être qualitatif et répondre à un besoin quand la ferme à contenu cherche simplement à optimiser l'exposition pour accroître les revenus publicitaires, entre autres. Trop de sites de presse en ligne, de chaines et de médias traditionnels ont pris la direction de la ferme à contenus.
A quand les pénalités ?

Sur le plan des méthodes, il ne s'agit pas d'ajouter un concept marketing à la myriade des considérations déjà existantes...
En fait, l'inbound marketing est un perturbateur intéressant sur le plan méthodologique... En effet, Considérer l'architecture de l'information et la stratégie éditoriale comme des leviers économiques est un saut quantique dans les méthodes de conception et de production d'un dispositif digital.
Les processus de production de l'industrie digitale restent culturellement et historiquement centrés sur la technologie. En effet, voyez comme les contenus sont souvent le parent pauvre du projet ? Voyez également comme l'architecture de l'information reste une discipline marginale et presque ésotérique dans un projet numérique :).
Alors, considérer les contenus et leur organisation comme une source directe de gains économiques, c'est un pont d'or offert aux métiers d'architecte de l'information et d'ingénieurs des contenus...

Aussi étrange que cela puisse paraître, l'industrie digitale reste assez amatrice sur le plan du référencement et de l'organisation des contenus. On travaille, le plus souvent, les contenus et le SEO après la conception fonctionnelle. On aime fabriquer des coquilles vides, sans se préoccuper de ce qu'il y aura dedans. Or, c'est l'intérieur de la coquille qui recèle toute la richesse... Question oiseuse sur l'oeuf et la poule... Aujourd'hui, on préfère parler de la (pseudo) science des utilisateurs avec le design UX. Oui c'est vrai, adapter le produit au consommateur est tellement révolutionnaire :) :
UX = MARKETING.

Sémantique et expérience utilisateur

Quelques mots sur l'expérience utilisateur...
L'optimisation sémantique reste une tactique de base pour étendre le champ des expressions-clés couvertes par un dispositif digital. Plus la sémantique est riche, plus on a de chance, en théorie, d'envelopper le champ des possibles en matière de saisie de requête côté usager...

Dans la pratique ce n'est pas aussi simple qu'il y parait. D'abord, parce que le travail d'amélioration sémantique est loin d'être une sinécure, et que ses implications en matière d'optimisation SEO et de production éditoriale peuvent être assez critiques. Ensuite, parce que le maillage interne d'un dispositif digital reste une affaire assez nébuleuse, même pour les plus grands experts du domaine SEO. Quelle est la juste répartition du jus de lien ? Combien de liens entre les pages ? Comment tisser les connexions entre les concepts ? Quels impacts sur le design de l'interaction ?

Les usagers que nous sommes n'ont que faire de ces considérations au moment d'utiliser un dispositif digital : aller-retour éclair entre votre site et le moteur de recherche, taux de rebonds phénoménaux restent les rendez-vous les plus classiques entre votre site et les récepteurs. Tout cela pour dire qu'à l'heure où la navigation interne tend à mourir, et que Google, Yandex, Bing deviennent les barres de navigations du web, un contenu de faible qualité, même parfaitement optimisé, ne vous apportera pas grand-chose...
La grande question est : qu'est-ce qu'un contenu de qualité ?

Un contenu de qualité répond aux questions qu'il suppose traiter. Il est concis. Clair. Précis. Potentiellement exhaustif. Il apporte des axes de réflexions. Il confronte. Il développe. Il synthétise. Un contenu de qualité est original. Explicite. Accessible. Ecrit dans un langage en adéquation avec le public ciblé. Un article qualitatif est illustré. Sourcé. A jour...
Bref, cet article a beaucoup de marge de progression :) !

Une excellente sémantique suppose que le sujet ait bien été appréhendé par les rédacteurs et les concepteurs. Ce qui est déjà un bon début...
Un contenu de qualité n'est pas forcément bien optimisé sur le plan sémantique. Et une bonne optimisation sémantique ne garantit pas du tout la qualité d'un article. En revanche, l'optimisation sémantique est un plus en matière de SEO.
Est-ce à dire que les moteurs privilégient les pages optimisées ? Cela ne fait illusion pour personne.
Et peu importe l'expérience utilisateur...

Modèles pour l'optimisation sémantique

IAFACTORY vous propose des modèles pour optimiser la sémantique de vos dispositifs digitaux. Ces documents sont téléchargeables en accès immédiat au sein de notre shop. Si cela peut vous aider dans votre projet, alors tant mieux :).

Dans la mesure où la sémantique est rattachée aux problématiques de l'architecture de l'information, nous vous renvoyons à notre tutoriel vidéo sur l'organisation des contenus.

Objectifs d'une optimisation sémantique

Améliorer les contenus de votre site

Optimiser la sémantique, c'est nécessairement se soucier de la qualité éditoriale du site. L'optimisation sémantique poursuit aussi des objectifs économiques et stratégiques (inbound marketing, référencement). Bien entendu, il n'y a pas de travail d'amélioration sémantique qui ne soit pas le résultat d'une volonté de booster la stratégie éditoriale.

Sur le plan opérationnel, on réalise une optimisation sémantique pour que le maillage de l'architecture de l'information soit susceptible d'être plus en phase avec les expressions-clés les plus recherchées sur le web, pour chaque thématique considérée. On optimise aussi chaque page du site, non seulement sur le plan lexical en diversifiant l'expression-clé, in-page, mais aussi en veillant à être homogène sur le plan du discours... En effet, la sémantique, ce sont aussi les marques du discours, ce qui renvoie à la charte éditoriale (qui parle, quels marqueurs pour l'énonciation...).

Une optimisation sémantique cherche à atteindre les objectifs suivants :

  • Améliorer le référencement.
  • Accroître le trafic qualifié.
  • Proposer un contenu plus riche.
  • Optimiser la pertinence, la précision et la profondeur des contenus.
  • Augmenter la qualité perçue et la satisfaction, de façon générale.

Sur le plan opérationnel, une optimisation sémantique se traduit par les actions suivantes :

  • Choisir des expressions-clés porteuses.
  • Diversifier les champs lexicaux.
  • Travailler le maillage interne du site... Mais comment ?
  • Ajuster les libellés de vos offres et services au langage de l'audience.
  • Corriger autant que faire se peut les jargons et nomenclatures internes.
  • Homogénéiser les registres de prises de paroles (Nous, Vous...)
  • Harmoniser le format des instructions et le registre communicationnel.
  • Homogénéiser et clarifier les instructions dans les formulaires.
  • Clarifier la signification des libellés de liens hypertexte.
  • Concourir aux performances en matière d’optimisation du référencement technique.

Exemples d'optimisation sémantique

visualiser votre projet avec iafactory étude de dispositif numérique
conception de dispositif numérique
iafactory

Méthode pour optimiser la sémantique

Méthode projet, SEO et sémantique

Dans la conduite de projet digital, il y a deux écoles :

  • Optimiser la sémantique d'un site après avoir travaillé les contenus, c'est à dire après avoir réussi à segmenter les contenus et à les organiser sous la forme d'une arborescence éditoriale.
    L'optimisation sémantique est alors centrée sur le SEO et vise précisément à améliorer, affûter, affiner et clarifier le sens des requêtes, des labels et des étiquettes que vous avez choisies pour nommer les parties éditoriales de votre site.
  • Sémantiser l'architecture de l'information avant même de considérer tout autre mission éditoriale... Autrement dit, considérer la sémantique comme l'outil prioritaire de segmentation éditoriale du support numérique.

Afin de maximiser la lisibilité et l’accessibilité de vos contenus auprès de vos publics, et de garantir la bonne adéquation entre les messages émis et leur compréhension effective par vos utilisateurs finaux, vous gagnez à réaliser l’optimisation sémantique des principaux libellés de votre support interactif. C'est une tâche qui s'inscrit autant dans le chantier de stratégie éditoriale que dans celui du référencement : en effet, l'objectif de l'optimisation sémantique est aussi de booster les performances en matière de SEO...

En bref, l'optimisation sémantique doit être réalisée en amont de la phase de conception, plus précisément dans qu'on pourrait appeler la conception éditoriale. En outre, et dans la mesure où l'arborescence d'un dispositif digital engage aussi le design d'interaction (parcours) et le design d'information (écran), il est logique de coupler cette étape à celle de la conception fonctionnelle.

L'optimisation sémantique a une visée macro (architecture de l'information) et une visée micro (la page ou l'unité de contenu). Pour construire l'architecture de l'information, on va ainsi se baser sur une cartographie des expressions-clés du site, affiner les noeuds fédérateurs pour les placer au premier niveau, et sélectionner les requêtes clés de ces noeuds sur la base d'outils comme les planificateurs de mots-clés. On le répète car c'est important, entrent également en ligne de compte les visées marketing, communicationnelle, stratégique, qui en principe ne sont pas nécessairement antithétiques...

La structure sémantique de l'architecture de l'information pourra ainsi relever d'une logique compartimentée (silos) ou d'une logique plus libre (toile, ou cocon).

Sémantisation, silo et siloing de l'arborescence

Le silo consiste à créer une structure d'arborescence séquencée autour de niveaux, du général vers le particulier, d'un niveau 1 vers un niveau 3, 4, 5... Le thème est déployé de son acception la plus générale vers les particularités les plus originales. C'est une structure tout à fait naturelle pour approfondir une thématique et la couvrir sur une grande envergure sémantique et lexicale : Les champs sémantiques et les champs lexicaux sont regroupés par grappes autour de catégories et de sous-catégories, comme dans tout système arborescent.

La technique du siloing est la plus utilisée pour compartimenter un dispositif digital. Elle répond en effet à des logiques de classement communément admises : architecture de l'information hiérarchique, par niveau, du tout vers la partie. Les silos ne sont pas compliqués à comprendre, et ils sont massivement utilisés dans les projets pour cette caractéristique populaire. La logique du silo est intéressante sur le plan du référencement et donne de bons résultats. En revanche, le maillage est très vertical et les liens avec les parties connexes du site et les autres univers thématiques du dispositif n'est pas toujours naturel. Le silo est puissant mais rigide.

Les techniques de siloing vont souvent de pair avec un design d'interaction linéaire : des parcours raisonnés ou rationnel, par étape. Il est très intéressant de construire des silos lorsqu'on travaille une architecture de l'information informative, pédagogique, scientifique...
Cependant, il est intelligent d'ouvrir l'architecture de l'information en diversifiant sa structure pour proposer d'autres accès à l'information. C'est une structure qui convient bien à la description, et donc à la présentation d'un business... Pour cela les silos sont souvent le reflet d'organisation thématique centrée sur l'émetteur. Sur le plan de la représentation visuelle, le silo, c'est l'arborescence. Il est intéressant d'avoir au moins un silo dans l'organisation de son dispositif.

Le cocon sémantique et les structures associatives

L'architecture de l'information basée sur un système d'associations d'idées est également très adaptée à l'optimisation sémantique d'un dispositif digital. On édifie la structure du site sur la base d'une toile, de connexion conceptuelle en connexion conceptuelle. On parle de cocon sémantique sur le plan du SEO pour caractériser cette structure de l'information organique qui repose sur le concept fondamental du lien au sens originel : lien d'idée, tissage de connexion, structure liée par un concept ou autour d'une expression-clé...

Le cocon sémantique est différent du silo car il n'implique pas nécessairement de cheminement arborescent vertical : en effet, le cocon implique une structure plus horizontale, par association d'idées. Il se prête aux comparaisons des impulsions de la pensée qui passent d'une idée à l'autre et court-circuite tout tracé droit. Le cocon sémantique est une barre de dynamite dans l'organisation arborescente classique.

Un cocon se représente visuellement autour d'un mind-map ou carte de l'esprit. Un ensemble de thèmes peut être ramifié à un concept clé ce qui créé des ouvertures transdisciplinaires là où le silo est plutôt centré sur une discipline. Le cocon conceptuel est une organisation de l'information plus déstructurée qui convient bien aux sites centrés sur la suggestion : suggestion de contenu audiovisuel, suggestion de produit, recommandation d'idées...

Les cocons sémantiques sont revendiqués pour se caler sur une structure de l'information davantage centrée sur les besoins de l'utilisateur (user centric). Dans les faits, cette volonté est assez idéaliste car chaque individu présente un caractère original et unique dans sa capacité à établir des connexions entre les idées... Bref, on peut utiliser le cocon sémantique pour créer une structure d'architecture de l'information organique et horizontale, de branche en branche, de ramification en ramification... Il est recommandé d'intégrer un cocon dans l'organisation de son dispositif.

Pour illustrer les différences entre le silo et le cocon sémantique, on peut prendre l'exemple d'une architecture de l'information d'un constructeur auto :

  • Le silo sera parfait pour présenter les gammes de véhicules (vertical) :
    profil d'acheteur (pro, particulier...), genre d'achat (flotte, un seul véhicule...), typologie de gamme (monospace, berline...), choix du modèle (Renault Clio, Renault Mégane), version (confort, sport), motorisation...
  • Le cocon sera l'allié pour ramifier les préoccupations d'achat (horizontal) :
    dimension financière (crédit, bonus, malus), écologique (émission CO²...), opportuniste (promotion, déstockage de véhicule sur parc), maintenance (fiabilité, garantie, autre), usage (familial et autre), lieu d'achat (concessionnaire, réseau).

D'un côté, le silo offre une structure verticale pour déployer un thème du général vers le particulier. De l'autre, la toile offre une structure horizontale par association d'idée, pour sauter de thème en thème de façon exploratoire et suggestive.

Ecriture des contenus et sémantique

L'écriture concerne la dimension micro de l'optimisation sémantique. Il s'agira d'optimiser chaque page. Voici quelques points d'attention pour la sémantisation d'un article :

  • Articles plus longs
    Plus l'article est long, plus il y a d'opportunités pour développer le champ lexical et le champ sémantique d'un sujet. Il s'agit d'enrichir la base des expressions clés utilisées.
  • Approche éditoriale plus large
    De-même, on va utiliser le concept de largeur pour illustrer sa capacité à occuper un territoire d'expression-clé plus large et donc offrir plus de possibilité pour couvrir de potentielles requêtes côté utilisateur.
  • Articles plus profonds
    On parle du palier des 2000 mots qui va de pair avec un contenu plus riche et donc, en principe, plus complet. Même si un article plus long ne signifie pas qu'il soit nécessairement plus complet :).
  • Textes plus riches
    Le rédacteur essayera d'illustrer son propos : visuels, médias, liens et sources.
  • Idées contextuelles
    Contextualisation des concepts par paragraphe, illustration contextuelle. Une page = Un thème. Un paragraphe = une idée.
  • Billets mieux structurés
    Utilisation des balises de titrage (h1, h2, h3, h4, h5, h6) pour structurer le contenu sur le principe de la pyramide inversé, du général vers le particulier.
  • Contenus balisés
    Optimisation in-page de l'article à l'aide des balises clés (title, description, h1, strong, em, alt).
  • Url optimisée
    Sémantisation de l'URL autour de l'expression-clé.
  • Utilisation des métadonnées
    Sur-optimisation autour des schémas de métadonnées afin que l'article soit susceptible d'apparaître dans les actualités, et de répondre à des exigences moteurs sur le plan de la structure normée de l'information.
  • Optimisation sémantique par paragraphe
    Diversification des expressions.
  • Densification
    Fréquence d'apparition de l'expression-clé. Répétition raisonnée des expressions-clés en-tête de page (indice de densité).
  • Question-réponse
    La construction d'un article sur la base d'une séquence de question oblige d'une part à y apporter des réponses, mais permet aussi d'autre part de répondre directement à des questions formulées par les internautes, qui sont autant de scénario de requête...
  • Optimisation interne du maillage
    Diminution du nombre de liens dans chaque page. Proposition de liens de rebonds ciblés et qualitatifs pour transmettre une bonne quantité de jus de lien. Supprimer les liens génériques.
  • Utilisation de lien interne - ancre
    Sommaire interne, arborescence in-page.

Enrichir les contenus ne signifie pas que les articles doivent être plus lourds sur le plan du poids mais aussi de la lecture côté récepteur. N'oublions pas que la vitesse de chargement reste encore et toujours au coeur de toute démarche de conception et de référencement...

Soigner les marques de l'énonciation

La sémantique, c'est aussi toutes les marques de l'énonciation utilisées dans votre site : qui parle, quels sont les pronoms possessifs utilisés, comment faut-il écrire le nom de l'entreprise, etc.

L'optimisation sémantique permet également de neutraliser les bullshit d'entreprise (jargon interne) et les sigles incompréhensibles pour les utilisateurs. Un intervenant extérieur sera plus neutre pour optimiser la sémantique, même s'il risque d'être moins "technicien" du sujet.

Pour chacun des thèmes à traiter (énonciation, libellés de navigation, traitement des liens, valorisation des concepts clés, instructions) et particulièrement pour toutes les requêtes clés, il s'agit de passer votre interface et vos contenus au crible pour dégager les axes d’optimisation les plus en phase avec les thèmes centraux de votre site. Concrètement, il faut reprendre les libellés des liens qui doivent être porteurs de sens et être cohérents par rapports au travail de référencement. Il s'agit également de reprendre les libellés de la navigation, des titres, des zones de rebonds, pour les rendre à la fois plus pertinents sur les plans de la compréhension et de leur potentiel en matière de SEO (référencement).

IAFACTORY vous recommande de recourir à une optimisation sémantique sur le plan de l'énonciation dans les cas suivants :

  • Nomenclature d’entreprise complexe.
  • Volonté d’ajuster les libellés au profil de l’audience ciblée.
  • Nécessité de mettre en relief certaines thématiques clés.
  • Réflexions amorcées sur les performances du référencement.
  • Problèmes de cohérence dans les registres de l’énonciation.
  • Manque d’homogénéité et de clarté dans les instructions et formulaires.

Démarche pour optimiser les contenus

Un travail d'optimisation de la sémantique se déroule en deux temps, d'abord autour de l'organisation des contenus puis sur l'écriture des contenus :

  • Architecture de l'information et stratégie éditoriale.
  • Audit SEO - identification des expressions-clés les plus porteuses.
  • Segmentation du dispositif : choix des entrées.
  • Déploiement de la structure : cartographie des contenus.
  • Affinage de l'arborescence : silo, cocon...
  • Optimisation sémantique des expressions clés de l'arbo.
  • Optimisation éventuelle de l'arborescence via tri de cartes.
  • Ecriture des contenus et optimisation in-page.
  • ...

Travaux complémentaires à l'optimisation éditoriale

La base de l'optimisation sémantique repose sur une organisation éditoriale qu'il s'agit d'établir :

L'optimisation sémantique peut être réalisée conjointement ou en complément d'un audit sémantique SEO afin de calquer les expressions clés sur les volumes de recherche.

La validation finale de tous les travaux de structuration des contenus et d’optimisation sémantique peut passer par un tri de cartes dans le but de vérifier la compréhension des étiquettes de navigation et de la structure des catégories auprès de la cible. Cette étude permet notamment de soumettre les choix opérés (segmentation, sémantique) au jugement des utilisateurs de votre support interactif. C'est un complément à l'approche 100% SEO qui ouvre le débat aux méthodes UX.

Ressources pour une optimisation sémantique

APPROFONDIR
l'inventaire éditorial

Livre : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet
Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet
Plus de techniques éditoriales
ANALYSE DES CONTENUS
Exploration du champ sémantique en vue de la construction d'une interface "SEO friendly".
seo référencement
STRUCTURATION DES CONTENUS
Clarification des enjeux de la stratégie de contenu et orientation de la ligne éditoriale.
stratégie éditoriale
STRUCTURATION DES CONTENUS
Sélection, organisation et priorisation des contenus projetés au sein d'une vue hiérarchique détaillée.
arborescence éditoriale